Par Mustapha Jmahri__

Michel Reynal a débarqué au Maroc en 1954 comme instituteur, d’abord à Salé puis à Kenitra, après quoi il a fait une année à l’Ecole normale à Ain Sebaa sous la direction de M. Flamand. Il a également enseigné à Ahfir. Au retour de son service militaire, il sera affecté au collège de Berkane  puis c’est l’arrivée à El Jadida au collège Chouïab Doukkali. Dans ce bref témoignage, Michel Reynal a bien voulu revenir, pour nous, sur son épisode marocain.

L’histoire de ma relation avec le Maroc commença en 1953. En effet, au cours d’une conversation avec un ami, instituteur au titre de la Mission culturelle française au Maroc, il m’a vanté en long et en large les multiples charmes de ce beau pays. Quelques jours après, j’ai pris l’avion pour Rabat et me suis présenté au ministère marocain de l’Education nationale qui m’a, peu après, affecté à l’école de la Plage à Salé. J’ai ensuite exercé à Kenitra à l’école de la Ville haute, où le directeur  m’a conseillé de présenter le concours d’entrée à l’Ecole normale  d’Ain Sebaa. Reçu an concours, j’ai été affecté à l’école d’Ahfir, où j’ai obtenu mon CAP. Sur ma demande, j’ai obtenu en 1966 ma mutation à El Jadida, au collège Chouïab Doukkali. J’y ai exercé pendant six ans tandis que mon épouse, maîtresse de travaux manuels, enseignait la couture aux jeunes musulmanes de l’Ecole de filles voisine du collège.

Nous gardons, mon épouse et moi, un excellent souvenir de ce séjour à El Jadida, conquis par l’affabilité et le sens de l’hospitalité de ses habitants et les multiples charmes de ses plages en direction du Cap Blanc. Nous fréquentions ces lieux avec nos deux enfants et ceux de mon collègue au même collège M. Denanot. Nous avions beaucoup d’amis marocains et français dont certains étaient nos voisins.

Après, nous sommes partis à Casablanca où j’ai enseigné au collège ibn Habous pour se rapprocher des parents de mon épouse résidant à Ain Sebaa. En 1976, nous sommes rentrés en France, afin que nos deux garçons puissent poursuivre leurs études. J’ai ensuite exercé successivement à Soyaux, Bretenoux et enfin Caussade, où j’ai pris ma retraite en 1990. Pour en revenir à El Jadida, je garde un excellent souvenir du directeur du collège feu Si Hattab, aux qualités humaines remarquables, et de quelques collègues, entre autres Mottard et aussi Yves Gicquel, mon ancien compagnon de l’Ecole normale à Ain Sebaa.

Agé aujourd’hui de 89 ans, je garde toujours un excellent souvenir de mon passage au Maroc et à El Jadida en particulier. Et c’est depuis Bergerac où  je réside actuellement avec mon épouse, que j’adresse à tous mes anciens élèves au Maroc mon plus amical salut.

jmahrim@yahoo.fr

légende photo : M. Reynal et sa classe à El Jadida 1963