En pleine effervescence électorale et loin du branle-bas de combat dans les coulisses obscures de la scène politique régionale, une rencontre a eu lieu hier sous l’arbre sage et paisible de la culture au Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération à El Jadida. Cette rencontre, initiée par notre ami Saïd Belmabkhout et organisée par la section de l’Union des écrivains du Maroc en partenariat avec le Haut Commissariat précité, a été aussi celle de la mémoire, de l’histoire et de l’écriture. La mémoire est celle d’El Jadida-Mazagan ; l’histoire est celle d’Eugénie Delanoë, première doctoresse exerçant la médecine au Maroc ; l’écriture est celle de sa petite fille Nelcya Delanoë écrivaine et historienne des Amérindiens et des Etats Unis, auteur de « La Femme de Mazagan ou les salines de la mémoire» (aux éditions Seghers, 1989 et Eddif, 2007). Une rencontre faite de valeurs, de vérités, de souvenirs et de sourires grâce aux brillantes et aimables interventions du Dr Mutapha El Ktiri, Nelcya Delanoë, Lhbib Daïm Rabbi, Mustapha Jmahri, Saïd Belmabkhout, le Dr Hassar, Niemat allah El Khatib, Khatiba Moundib et d’autres passionnés par la belle histoire d’El jadida et par le destin de ceux qui ont fait d’elle ce qu’elle était, ce qu’elle rêve de redevenir : une Deauville à la rumeur paisible.