L’hôpital est à l’aube d’une évolution importante
Par Ouardirhi Abdelaziz-_-_Modernisation des établissements hospitaliers 
L’hôpital tel que nous le connaissons, tel que nous le vivons est empreint de symboles. C’est à la fois le lieu ou l’on donne naissance à la vie, mais c’est aussi là ou l’on meurt, c’est un lieu pou se mêlent espoir et désespoir, la joie, les larmes, la satisfaction, la rage, l’hôpital c’est un peu tout ça à la fois on aime ou pas, c’est selon l’expérience des uns et des autres. Mais quoique l’on dise ou pense, il n’en demeure pas moins vrai que l’hôpital est un acteur clé du système de santé et du bassin de population dans lequel il est implanté, il doit répondre à des exigences multiples voire divergentes, susceptibles de peser sur son efficacité surtout au moment ou le RAMED semble s’essouffler.
Parler de l’hôpital , ne signifie pas de facto faire l’inventaire des anomalies qui pénalisent son image , non et mille fois non , il est évident que tout n’est pas noir , bien au contraire aujourd’hui on constate que l’hôpital est à l’aube d’une évolution importante, les soins y sont devenus plus rapides et moins douloureux, l’humanisation a gagné du terrain, les services logistiques (entretien, hôtellerie…) ont acquis plus d’efficacité, c’est un constat et une réalité que nous avons pu observé au niveau de certains hôpitaux à Casablanca entre autre car il y a la proximité qui joue ( hôpital Bouafi, Hôpital du 20 août, Ibn Rochd, Hôpital d’enfants…), mais qu’en est-il des autres établissements sanitaires des autres régions du Maroc? Souvent critiqué à tort ou à raison, c’est selon l’expérience des uns et des autres, l’hôpital garde une double image, très bonne pour ce qui concerne la sécurité. On a affaire à de bons médecins, de bons chirurgiens, et la meilleure preuve de ce constat reste que c’est vers l’hôpital que l’on se dirige en cas de coup dur et que ce sont les mêmes médecins, les mêmes chirurgiens que l’on retrouve au niveau du privé (clinique privée, CNSS et autres) dans le cadre de ce qui reste du temps plein aménagé, une pratique qui a pris fin en 2001, mais qui a la peau dure. Tous les praticiens du public sont recherchés voire très estimés pour leur savoir, leur dextérité et expertise. Il n’en demeure pas moins vrai que pour ceux qui n’ont pas les moyens, ceux qui n’ont d’autres alternatives que de se rendre à l’hôpital public en cas de détresse physique ou mentale urgente ou non, c’est encore vers l’hôpital qu’ils se dirigeront. Cette attitude, cette reconnaissance que certains critiquent tout le temps sont à nos yeux injustifiées car des maladies hier condamnées sont aujourd’hui réinsérées. Des vies sont prolongées et ce dans de meilleures conditions. Il en est de même pour la souffrance et la dépendance qui reculent chaque jour un peu plus. Est-ce le fait du hasard ? Loin s’en faut car dans tous les domaines de la science médicale, les progrès sont constants, voire même spectaculaires. L’hôpital public marocain, grâce à la dextérité des professionnels de santé y contribue en devenant de plus en plus performant dans le domaine des soins, de l’hygiène et de la formation de personnel de plus en plus qualifié. Conscient des enjeux et des défis qu’il doit sans cesse relever, le ministère de la Santé a mis en place, au niveau de tous les hôpitaux au Maroc, des cellules de soins infirmiers afin de permettre à toutes les infirmières un recyclage constant en fonction des besoins réels qu’elles peuvent ressentir suivant en cela le progrès médical et la technologie qui évoluent à une cadence effrénée. Faire ce constat nous incite à reconnaître que l’hôpital bouge, se modernise (Scanner, IRM, Echo Doppler…), il devient même une des images de référence de notre modernité, et fait l’actualité et la une des médias (réanimation médicale, service d’accueil des urgences, traumatologie chirurgie viscérale…) pour ne citer que ces quelques exemples. C’est là une réalité qu’il faut souligner car l’hôpital et les personnels de santé qui y travaillent méritent reconnaissance, chose qui manque souvent à nos structures hospitalières |
