Par Mustapha Jmahri (écrivain) 

Jean-Marie Ribeiro est l’un des sportifs connus d’El Jadida-Mazagan dans les années 1960. Bouliste, rugbyman et judoka, il était à 18 ans ceinture noire du judoka club d’El Jadida, l’un des plus prestigieux clubs du Maroc. Après avoir fait ses études au lycée ibn Khaldoun il a travaillé comme opérateur-géomètre à la Smaft, société dirigée par M. Martial Taxks. Côté sport, il s’adonnait aux boules à la lyonnaise au parc Hassan II et a participé à de nombreuses compétitions à Casablanca et au Maroc. Il était reconnu comme un très bon joueur de boules et conserve aujourd’hui des articles de la presse marocaine parlant de lui. Il était, sans aucun doute, le meilleur tireur des boules des Doukkala. Sa victoire en quadrette sur les équipes Puig et Coste au concours d’El Jadida en 1964 lui avait valu d’être classé « Honneur » au classement fédéral.

Jean-Marie a également pratiqué le judo avec l’entraineur Maurice El-Yacoubi et a été ensuite champion du Maroc juniors de judo (étrangers) lors des compétitions qui se sont déroulées à Casablanca. Il était, par ailleurs, finaliste de la même compétition en 1964 et a aussi pratiqué le rugby à Casablanca avec Paul Marin qui travaillait à El Jadida à la société Smaft.

Quand il regagna la France, dans les années 1960, pour son service militaire, le responsable des sports au 6^ème Génie d’Angers où Jean-Marie a été affecté a aussitôt incorporé notre Jdidi dans son équipe. C’est ainsi qu’il s’est vu octroyer le titre de champion par équipes de la 3^ème région militaire.

Sur le plan professionnel, Jean-Marie a toujours opté pour le travail du terrain. C’est ainsi qu’il a sillonné le Maroc et la France. En effet, il a travaillé dans les Doukkala avec la Smaft, à Casablanca pour la société la Route marocaine, à Béni Mellal et Fkih Bensalah pour la Société d’étude et travaux qui s’occupait de l’irrigation ainsi que sur les chantiers entre Tanger et Tétouan. Il a continué d’exercer en France à partir de 1972 pour la société des routes Colas.

L’ayant rencontré dans la ville de Rosas, sur la Costa Brava, Jean-Marie Ribeiro, né à El Jadida, de père portugais et de mère espagnole, tenait à me confier ce message qu’il tient à adresser à tous les Marocains : « Je suis redevable à ma ville natale, El Jadida, de m’avoir permis d’apprendre beaucoup de choses avec bonté et humilité et d’avoir fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Merci Mazagan ».

jmahrim@yahoo.fr

Lire le chapitre sur la famille Ribeiro à El Jadida dans le livre « Mazagan, mémoires partagées » en vente à El Jadida (lib. Jdida et lib. Paris), Casablanca (lib. Carrefour des livres), Rabat (lib. Millénaire) et Marrakech (lib. Chatr).