Numéro 12 Décembre 2018__

REFLEXION__

La rentrée scolaire 2018 à El Jadida

 Un nouveau directeur au collège El Manar, une association de parents d’élèves renouvelée, la vie des écoles maternelles des douars Lamssaada et Louagdha, des besoins nouveaux, autant d’évènements qui motivent les bénévoles d’‘ Enfants de la Bâdiya ‘!

Assurer la pérennité des projets engagés sur plusieurs années, mettre en place de nouvelles actions, demande un engagement sans faille de la part de chacun. Dans le contexte actuel, où tout paraît plus difficile, nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés qui souhaitent s’engager afin d’assurer la réussite de nos actions.

Quelques élèves ,l’équipe pédagogique du collège et les bénévoles d’Enfants de la Bâdiya.

En effet, depuis quelques temps, il devient plus compliqué d’assurer le financement de notre aide au profit des enfants du Maroc : difficulté à mobiliser le public lors de nos animations, indifférence de la presse locale, etc… De nombreuses interrogations quant aux raisons d’une telle situation : la conjoncture économique ? La nature de notre association ? Les projets engagés ? Au Maroc ? Autant de questions pour lesquelles nous n’avons pas de réponses.

Ce constat nous oblige à mener une réflexion sur l’évolution possible de nos activités, sources de rentrées financières : trouver de nouvelles animations, mobiliser de nouveaux donateurs, de nouveaux adhérents. L’organisation de nouvelles animations, nécessite l’implication d’un plus grand nombre de bénévoles ; La mobilisation de donateurs et adhérents passe par une meilleure communication, plus d’informations.

Toutes ces questions seront évoquées, en début d’année, en conseil d’administration et lors de notre prochaine assemblée générale, début mars 2019.Nous remercions tous les bénévoles, adhérents et donateurs qui souhaitent apporter leur contribution à cette réflexion.

SOMMAIRE

Page 1 : Réflexion Page 2 : Mes impressions

Page 3 : Un bénévole s’exprime Page 4 : La vie au Collège El Manar

Page 5 : La vie au collège El Manar- Les achats de bijoux Page 6 : Les maternelles

Page 7 :Les maternelles- Nous collectons Page 8 :L’agenda-Nos contacts-Adhésion

MES IMPRESSIONS…

De retour de mission, j’aimerais vous faire partager « l’esprit « qui anime nos séjours au Maroc.

Je ne parlerai pas de nos projets évoqués par Pierre, projets que je vois se concrétiser à visite , mais de l’accueil chaleureux de ce beau pays.

J’apprécie la collaboration amicale qui se développe avec les dirigeants du collège et les parents d’élèves, relations faites de confiance et de convivialité autour d’un bon thé ou d’un couscous fait maison, Les rencontres avec les élèves , qu ‘elles soient organisées par les professeurs ou spontanées sont toujours des petits moments d’échanges privilégiés, Ce sont le plus souvent les filles ,qui avec curiosité et ouverture viennent discuter avec nous.

J’évoquerai aussi la gentillesse, voire l’amitié de nos habituels commerçants ou artisans qui se manifeste par l’ ajout d’un petit sac de noix supplémentaire à notre marché d’épices , ou de discussions passionnées autour du thé chez Mohamed de la grotte magique ou de rabais sur leur prix de vente quand ils découvrent que nous sommes une association humanitaire et je n’oublie pas notre petit hôtel des touristes à Tiznit ou Abdu et Mohamed nous reçoivent désormais comme des amis .

Tous ces échanges nous apportent beaucoup et nous font prendre conscience de la richesse du partage entre peuples de cultures différentes

OLIVIER, BENEVOLE… ET DONATEUR S’EXPRIME

J’étais inquiet pour ce retour à visiter le collège avec le changement de direction et une association de parents d’élèves muette. Il faut dire en plus que pour cette dernière un nouveau président était fraîchement nommé et le trésorier n’était plus trop disponible, ayant repris du service à OCP (Office Chérifien des Phosphates).

A l’entrée du collège El Manar, comme à l’accoutumée, le gardien fait le méchant le bâton à la main histoire de se donner une contenance, filtre les ados et vérifie le port de la blouse, signe d’appartenance au collège. Ce dernier m’apparaît plus propre, plus calme, plus lumineux et plus ouvert.

Visite du collège El Manar.

Sur le perron du pavillon administratif, nous sommes accueillis par Monsieur Er-Rafii, le nouveau directeur du collège, Rachid Belrhit l’ancien directeur, Abdennacer Moumtaz le trésorier de l’association de parents d’élèves qui a donc terminé sa mission à OCP et Hanane notre jeune professeure de Français.

Je me rends compte que l’association des parents d’élèves est très active, soudée, efficace, tout à l’écoute des besoins des enfants .Et cela me rassure beaucoup. Si le directeur du collège dirige administrativement l’établissement, les enseignants enseignent, c’est l’association des parents d’élèves qui finance totalement l’entretien du collège. Avec peu de moyens financiers mais beaucoup de bras et de volonté. Nous sommes là pour leur donner le petit coup de pouce nécessaire au fonctionnement du collège tout en vérifiant que nos dons sont bien utilisés.

Hanane que l’association rétribue pour l’ensemble des cours de français qu’elle dispense, nous présente le résultat de l’année précédente. Si ceux-ci sont en demi- teinte, peut être dus à un manque d’assiduité de certains élèves, ses cours par niveau ont du succès et toutes les sessions sont remplies. Rappelons que la sélection est faite par l’association des parents sur des critères de ressources des parents et par Hanane selon trois niveaux de connaissance du français. La place, aménagée devant le bâtiment administratif du collège

Mes doutes quant aux actions menées par notre association et augmentés par un manque réel de communication ont complètement disparu. Cependant j’ai insisté sur le besoin de mieux communiquer entre nous, d’autant plus que cela est facile (courriel, réseaux sociaux,…), ils ont tous un smartphone, car nous avons besoin de sensibiliser tous nos donateurs aux actions menées par Enfants de la Bâdiya

LE COLLEGE EL MANAR :

Notre présence au côté des collégiens :

Après un premier bilan de la rentrée scolaire de septembre dernier, nous décidons des aides apportées par notre association : prise en charge de la scolarité d’élèves en difficulté, poursuite des cours de soutien en français, dispensés par Hanane , financement des cartes de transports pour les enfants éloignés du collège.

Cette année, 69 enfants originaires de familles démunies (habitant dans les douars ou la banlieue très déshéritée d’El Jadida) sont aidés par ‘Enfants de la Bâdiya’ (livres, cahiers, blouses, assurances, etc…).

Les cours de français remportent un grand succès !

La 5ème rentrée de Hanane, professeur de français (rémunérée par notre association) a débuté début octobre : 90 collégiens de 1er, 2ème et 3ème année, volontaires, répartis en 6 groupes de niveaux de 15 élèves participent de manière assidue à ce soutien hebdomadaire de 2 heures. Cette année, dès le 10 octobre, les 6 groupes sont complets (15 élèves maximum). Peut-être faudra-t-il envisager la création de nouveaux groupes ? Pour la seconde année consécutive, les garçons sont toujours plus nombreux à suivre ce soutien.

L’aide au transport, un soutien important.

Depuis septembre, 14 élèves du collège originaires du douars Mnadla, le plus éloignés bénéficient de la prise en charge d’une carte de transport. Comme chaque année, une majorité de filles sont concernées : cette aide assure la sécurité des collégiennes, en particulier pendant la période hivernale où les nuits sont longues. (à pied, le trajet est de 2h à 2h30 matin et soir).

L’aménagement des extérieurs du collège.

Après le terrassement de 2 terrains de handball en 2016, la rénovation des toilettes (filles et garçons) en 2017, cette année nous participons, avec l’association de parents d’élèves à l’aménagement des espaces extérieurs du collège, projet engagé depuis maintenant 5 ans. Le terrain qui va être prochainement aménagé

En 2014 et 2015, à la demande de Rachid Belrhit, ancien directeur, nous avons aménagé la place culturelle, un espace de détente avec tables et bancs à l’ombre, devant le bâtiment administratif du collège, afin d’inciter les élèves à rester dans l’enceinte de l’établissement aux inter-cours ; ceci pour éviter certaines sollicitations à l’extérieur : drogue, prosélytismes religieux, etc…. A proximité de cette place culturelle, une bande de terrain, en friche, encombrée de matériel inutile, dégagée récemment, va être bordée d’un muret, enrichie de terre, engazonnée et agrémentée de quelques arbustes. Ce travail, financé en commun avec l’association de parents d’élèves, finalisera ce projet et rendra les abords du collège plus agréables à vivre pour les élèves et l’équipe enseignante.

La blouse est obligatoire au collège

Une directive du ministère de l’éducation marocain rend la blouse obligatoire pour tous les élèves scolarisés au collège depuis la rentrée de septembre 2017. La première année, seules les filles ont respecté cette contrainte, contrairement aux garçons, qui, comme à l’accoutumée, ne se sentent pas concernés par ce type de mesure.

Depuis la rentrée, celle-ci est imposée à tous sans exception. Au collège El Manar, certaines familles sont en incapacité de l’acheter à leurs enfants, faute de moyens (certains portaient de vieilles blouses, défraîchies, souvent déchirées, sans boutons) : nous avons décidé de fournir cet équipement aux élèves concernés ; Après avoir fait la liste des élèves, garçon, fille, tailles, les blouses ont été achetées à El Jadida (6€ l’unité) et remise à tous les collégiens , le dernier jour de notre séjour, en présence de l’association de parents d’élèves et du directeur du collège.

LES ACHATS D’ARTISANAT ET DE BIJOUX

Notre participation, tout au long de l’année, à plusieurs marchés artisanaux et de noël dans la région de Dijon est une source de revenus importante pour la conduite de nos projets.

A chaque séjour, nous achetons de l’artisanat à El Jadida (sacs en cuir, pochettes, pierres d’alun, épices, etc…) et à Azemmour( écharpes en sabra). Une fois par an, nous allons à Tiznit, petite ville du sud à 100 km d’Agadir, patrie des bijoutiers berbères : de nombreux artisans travaillent l’argent et les pierres naturelles ; Un centre artisanal présente leurs créations. Dans la vieille ville, place El-Méchouar, le ‘souk des bijoutiers’, un marché de plusieurs dizaines de boutiques est l’endroit où nous faisons l’essentiel de nos achats. D’autres bijoutiers sont installés Le ‘souk des bijoutiers’ et le travail de l’argent dans divers quartiers de la médina et du mellah (quartier juif) : on y voit encore des artisans travailler l’argent selon d’anciennes méthodes.

Dans la campagne, à proximité de Tiznit, une coopérative de femmes nous propose de l’huile d’argan et de nombreux produits dérivés : savons à l’huile d’argan, savons à l’huile de figuiers de barbarie, crèmes de soins etc…

La plupart des artisans et commerçants à qui nous expliquons la raison de nos achats et la destination des fonds recueillis lors de la revente en France, font un geste significatif sur leurs prix de vente, une manière pour eux de soutenir notre démarche.

LES ECOLES MATERNELLES.

Les institutrices des écoles maternelles des douars Lamssaada et Louagdha, accueillent cette année, une cinquantaine d’enfants de 3 à 6 ans. Le dévouement de ces femmes est remarquable. Elles sont à l’initiative de la création de ces petites structures, sans aucune aide des autorités. Chaque année, nous les aidons : livres, fournitures scolaires, jeux, mobilier, etc… afin que les enfants et les enseignantes disposent de conditions de travail dignes.

L’école maternelle du douar Lamssada. Fouria et les enfants de Lamssaada

Fouria ,l’institutrice , maintient cette année encore sont effectif, entre 12 et 14 enfants de 3 à 6 ans.

Elle nous fait part de son souhait d’association avec une autre maman qui a créée à la rentrée, en limite du douar Lamssaada,une petite école.Souria fait appel à ‘Enfants de la Bâdiya’ pour la prise en charge du loyer d’un nouveau local dans le cadre de ce regroupement.Dans tous ces douars de la périphérie d’El Jadida, depuis deux ans environ, de nombreuses petites écoles, souvent fragiles, naissent et meurent parfois très rapidement. Aussi,cette demande de Fouria ne sera pas soutenue par notre association.

Nous faisons le point des besoins en matériel : craies, cahiers, livrets d’exercices,crayons ,etc…et quelques ballons ! Les enfants et la maitresse disposent maintenant du matériel nécessaire pour toute l’année scolaire.

L’école du Douar Louagdha.

Après un appel en 2016 et la découverte de cette école nouvellement créée en 2017,dans un fond de garage,sans aide,sans moyens, nous avons mis en place un soutien matériel afin d’améliorer la situation : aujourd’hui, cette maternelle bien installée dans un nouveau local, dispose de bonnes conditions de travail : pupitre, chaises, tableau. Nous achetons les livres, cahiers et toutes les fournitures utiles au travail des enfants et,une armoire de rangement pour l’ensemble du matériel scolaire. Hanane, l’institutrice accueille une vingtaine de petits de 3 à 6 ans la journée et quelques collègiens,en soirée pour l’aide aux devoirs. Nous ne sommes que début octobre et d’autres enfants arriveront en novembre et décembre.

Fermeture de l’école Baraïme El Kaoutar du douar Mnadla.

Cette maternelle de 2 classes est maintenant fermée depuis le mois d’avril dernier.Pourqoi ?

Début 2017,nous avions constaté une baisse des effectifs (35 enfants au lieu de 60/70 enfants l’année précédente).Cette situation pouvait s’expliquer par la création d’un groupe scolaire privé (de la maternelle au primaire) et d’une autre école maternelle à proximité.

En avril 2018, l’effectif était tombé à 15 élèves. La directrice, Fathia,alitée, Halima, son adjointe absente, avaient confié l’école à une ‘remplaçante’.Nous avions rencontré Fathia et Hailma et leurs avions conseillé, au regard de cette situation si dégradée, de fermer rapidement afin d’éviter les loyers et charges impayés.A ce moment là, les deux enseignantes souhaitaient ? ouvrir une nouvelle école dans un autre douar…

La seule présence de groupe scolaire concurrent à proximité de l’école maternelle Baraïme El Kaoutar expliquait difficilement une chute aussi rapide des effectifs.

En octobre nous avons repris l’ensemble du matériel des 2 classes ( pupitre, tableaux, jouets, matériel pédagogique, etc..) stocké chez Halima depuis avril. Celle-ci nous a fait part de dissensions avec Fathia, dès le printemps, et n’a pas souhaité créer de nouvelle école.Ceci semble expliquer la situation d’avril dernier.

L’ensemble du matériel scolaire a été transporté par quelques membres de l’association de parents d’élèves et entreposé dans un local du collège El Manar généreusement prété par le directeur.

NOUS COLLECTONS

Du matériel scolaire afin de favoriser l’apprentissage du Français : livres à thème de niveau collège, en français, dictionnaires, jeux (ex : scrabble), BD (Tintin, Astérix etc…), dvd (films d’aventures, jeunesse, comédies) ; Des petites fournitures : stylo bics bleus, noirs et rouges, crayons de papier, crayons de couleur (pas de feutres), petit matériel de géométrie, règles, gommes, scotch, colle en stick.

L’AGENDA 2019

Messigny-et-Vantoux : Dimanche 16 juin 2019 , 8ème Brocante et Vide-grenier.

Nuits Saint Georges : Octobre 2019, participation au salon de l’artisanat et de la gastronomie. Savigny le sec : Octobre 2019, Les 7èmes Journées Artisanales.

Participation à plusieurs marchés artisanaux et de Noël : lieux et dates à préciser. Vente de bijoux berbères, artisanat marocain, huile d’argan, d’épices etc… lors de toutes nos animations et participations aux marchés artisanaux et de Noël.

LES CONTACTS

Si vous souhaitez des renseignements, vous engager à nos côtés, faire des dons, vous pouvez nous contacter :