Brahim EL KALII  acteur associatif—

Dans le quartier où j’habite depuis plus d’une dizaine d’années, je constate presque quotidiennement et avec beaucoup d’amertume que ce sont toujours les parents, le père  en particulier, qui se chargent de la besogne de vider la poubelle du ménage dans le bac placé au bout de la rue ou dans un petit carrefour. Des fois, c’est la petite bonne ou la femme de ménage qui s’en occupe.

Même les petites courses quotidiennes (épicerie, boucher, marchand de légumes) ainsi que le paiement auprès de « Tashilat » des quittances d’eau, d’électricité et de téléphone, c’est toujours le père/la mère qui s’en mêle.

Finalement à quoi « sert » une/un enfant  si  elle / il ne participe pas à la gestion du quotidien d’un ménage en dehors des actes : manger, boire, dormir…

Je crois savoir que tout est lié au « type » d’éducation que les parents prodiguent  à leurs enfants.

Contrairement aux générations d’antan qui ont « souffert le martyr  » avec les parents (conditions de vie très difficile : une modeste nutrition, beaucoup d’enfants à charge, faible revenu, scolarisation pénible, risque de délinquance  …). L’actuelle génération baigne dans l’huile.

En effet, les parents se privent d’énormément de choses et font des sacrifices pour que leurs progénitures aient une bonne éducation dans le sens de l’instruction scolaire et universitaire. Ils mangent, s’habillement bien et se dotent des derniers marques de smartphones, roulent dans leurs propres voitures ou au pire dans celles des parents. Ils voyagent à leur guise à l’étranger.

Même en cas d’échec scolaire de leurs enfants, certains parents remercient le bon Dieu du fait que leur progéniture a une bonne conduite et une moralité sans reproche.

Brahim EL KALII

Acteur associatif