Par :Brahim El KALII–

La ville de Casablanca a abrité du 08 au 18 Février 2018 la 24ème édition du Salon International de l’Edition et du livre (SIEL) à l’instar des années précédentes.

Ainsi le SIEL est devenu un rendez-vous, une messe culturelle pour les fanatiques du livre et autres « débiles » de la lecture à une époque où lire est devenu un acte presque isolé et une distinction rare.

Habitué à cette rencontre annuelle depuis les premières éditions, je m’y suis rendu samedi 17 Février pour y passer la journée en faisant une sélection de nouvelles publications à acquérir et prendre part aux rencontres littéraires organisées en parallèle au sein de l’espace dédié au Salon.

Un premier constat qui m’a fait jouir : le nombre impressionnant des visites organisées au profit d’élèves du secteur d’enseignement privé venant des quatre coins du Royaume.

En parallèle, le jour de ma visite, je n’ai malheureusement pas pu constater une seule et unique visite organisée pour le compte de nos enfants élèves de l’enseignement du secteur public !

N’ont-ils pas droit de prendre goût à la lecture ? De quel droit on les prive d’un de leurs droits fondamentaux ?

Certains peuvent avancer que les établissements d’enseignement public n’ont ni les moyens ni la logistique pour pouvoir se permettre ce genre de visites.

Rien ne les empêche de faire appel à la commune urbaine/rurale ou/et à l’association des transporteurs publics (Patrons d’autocars) qui peuvent fournir les moyens de locomotion. D’autres partenaires (associations d’industriels ou promoteurs immobiliers) peuvent assurer un minimum de besoins en alimentation (fast-food…).

L’administration du Salon n’a pas à demander des droits d’entrées à cette catégorie d’élèves dont la majorité est issue d’un milieu social pauvre et défavorisée.

C’est de cette manière qu’on pourrait faire, je pense, d’une pierre plusieurs coups :

–          Inculquer à nos enfants, tous statuts sociaux compris, la culture de la lecture.

–          Sensibiliser nos conseils élus à l’importance de la lecture qui semble encore loin d’être un souci, une priorité pour une grande majorité des élus locaux.

–          « Inculquer » aux entrepreneurs du secteur privé le concept de l’entreprise citoyenne.

Brahim El KALII, entrepreneur d’actions associatives