Par: Brahim  El Kalii—

Avec « la réforme » de l’enseignement supérieur, on a ramené le nombre d’années d’études d’une licence de quatre années à trois années et instauré un nouveau cursus d’enseignement supérieur dit « Master » d’une durée deux années ou plutôt de quatre semestres pour être bien précis. Le troisième et dernier semestre étant réservé à une recherche présentée sous forme d’un mémoire. La vie d’un Master peut aller au-delà de quatre semestres en fonction de la « disponibilité » de l’enseignant encadrant.

Si pour les étudiants l’obtention d’un master donnerait plus de chances de trouver un emploi au sein de l’administration publique en l’accédant à l’échelle de rémunération 11, pour d’autres catégories notamment les fonctionnaires et employés du secteur privé, il constitue un moyen d’amélioration de leurs situations administrative et pécuniaire.

Pour une autre catégorie, c’est beaucoup plus une distinction à caractère social ou une autre forme de « réhabilitation ».

Toutes les facultés relavant des différentes universités du Royaume ont instauré ou plutôt institutionnalisé des masters touchant une panoplie de disciplines à caractère économique, juridique, sociale, environnemental…

Comme le nombre de candidats prétendant à ce cursus de formation dépassent de loin le nombre de classes ouvertes (02 classes en moyennes avec une trentaine d’étudiants par classe), on procède dans un premier temps à une opération de sélection, basée sur la moyenne des notes obtenues pour le diplôme de la licence.

Les candidats retenus passent un examen écrit suivi d’un entretien oral pour celles et ceux qui ont réussi l’écrit.

Les résultats sont constamment « contestés » un peu partout au niveau des établissements universitaires concernés. On avance que les opérations de sélection et examen manquent de transparence et d’égalité des chances entres candidats.

J’aimerais conclure avec une histoire tellement anecdotique que véridique.

Un ami à moi père d’un étudiant en Master dans une de nos universités Marocaines, préférant garder l’anonymat de peur qu’on s’acharne sur son fils, me racontait il y a quelques jours, que son fils a fini les quatre semestres prévus dans ledit Master au cours de l’année universitaire 2016-2017, attends toujours que le professeur encadrant trouve le temps pour qu’il finalise avec lui le projet de son mémoire de recherche au moment où d’autres étudiants dans d’autres universités ont soutenu juste après la fin du dernier semestre.

Finalement c’est à la tête du client…pardon de l’étudiant.