Published On: dim, Mai 14th, 2017

Yves Monnier ancien conseiller du gouverneur d’El Jadida

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Par Mustapha Jmahri (écrivain)–monier1

Yves Monnier, vivant aujourd’hui en France et âgé de 96 ans, a été un haut cadre français au Maroc où il a exercé de 1951 à 1972 au sein du ministère marocain de l’Agriculture. Il a été détaché de janvier 1957 à septembre 1959 au sein du ministère de l’Intérieur pour occuper les fonctions de conseiller du gouverneur de la province d’El Jadida. Le gouverneur de province au Maroc est un peu l’équivalent du préfet en France. A l’époque, le siège du gouvernorat, qui se trouve aujourd’hui sur le Plateau, occupait sur le front de mer l’ancien bâtiment du Contrôle civil, devenu depuis le musée de la Résistance.

Le gouverneur disposait d’un adjoint marocain et de deux conseillers français : l’un pour les affaires administratives et l’autre pour les affaires économiques. En charge du second volet, Yves Monnier conseillait le gouverneur sur les sujets dits sensibles. Il s’occupait également de la rédaction d’études spécialisées et de comptes-rendus de réunions présidées par le gouverneur.

Yves Monnier habitait avec sa famille au numéro 17 de la rue Guynemer près de l’ancien parc Paul Doumer, aujourd’hui parc Hassan II. La villa qu’il occupait et la villa jumelle ont été transformées ultérieurement en clinique. Ses voisins étaient, à droite, les Carray et, à gauche, les Jonquières et les Filiatreau. Dans ces années-là, une ambiance conviviale régnait dans la cité. Ainsi un jour, pour la fête de Noël, le gouverneur de la province lui confia l’organisation d’une grande cérémonie à laquelle furent conviées une centaine de personnes de toutes les religions. Et lors de la fête du Trône, le prêtre de la paroisse était invité aux cérémonies. La famille Monnier a également été invitée à plusieurs reprises à des moussems dans les Doukkala.

Yves Monnier se rappelle que les loisirs à El Jadida, à cette époque, étaient assez limités. On avait le choix entre les trois cinémas et les plaisirs de la plage d’El Jadida ou de celle plus sauvage, à l’époque, de Sidi Bouzid. Yves pratiquait l’équitation aux haras de la ville près du cimetière chrétien. Et, au début de chaque printemps, la famille allait cueillir des asperges sauvages dans un bois sablonneux situé entre El Jadida et Azemmour. Lorsqu’ils recevaient des amis de l’extérieur, ils leur faisaient visiter la cité portugaise avant de les emmener jusqu’au Cap-blanc (Jorf Lasfar).

La scolarité de ses trois enfants a débuté à l’école française Charcot et s’est poursuivie à l’école Notre-Dame de la jeunesse localisée au début de l’avenue du général Mangin devenue aujourd’hui avenue Massira al-Khadra. Certains des enfants apprenaient le piano chez madame Fertinel qui, en fin d’année, organisait avec ses élèves une représentation qui attirait un nombreux public.

La famille a quitté avec regret El Jadida pour aller s’établir à Rabat où Yves Monnier a poursuivi sa carrière au sein de l’administration des Eaux et Forêts en qualité de responsable du service du reboisement.

jmahrim@yahoo.fr

Légende de la photo : M. et Mme Monnier avec M. Hajji de la jeune chambre économique d’El Jadida (septembre 1959)

 

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Displaying 1 Comments
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  1. Chers amis d’El Jadida,

    J’ai vécu rue Guynemer dans les années 1963-1969. Nous habitions une petite maison à coté de celle des Carray dont j’ai bien connu le fils Jacques. Mon père, André Chartreux était professeur au lycée Abou Chaïb ab Doukkali. J’ai aussi été élève de madame Fertinel.

    Merci pour ces souvenirs. J’ai aujourd’hui 62 ans et suis professeur en France, en Normandie. Je reviendrai bientôt à El Jadida. Amitiés!!!

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