Published On: dim, Juin 26th, 2016

Animaux en détresse

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Par:DEGANS Alain-_-vmmoutons

Il y a beaucoup à faire pour rendre El Jadida aux jdidis… La ville apparaît aux étrangers que nous sommes d’une insupportable saleté : des poubelles débordantes d’immondices , des sacs en plastique qui virevoltent au gré du vent… Qu’en sera-t-il de cette cité au sortir de la saison balnéaire où des centaines de milliers d’estivants l’auront prise d’assaut ? Nous avons sillonné le Maroc à la découverte de ses riches trésors tant paysagers qu’architecturaux… et nous en sommes venus à la conclusion unanimement partagée que notre ville d’accueil,laisse à désirer, malgré son charme et sa douceur de vivre.

Nous le crions « sur tous les toits » sans que cela ne semble émouvoir les autorités publiques. Il est vrai que l’expansion économique démesurée de cette cité a pour corollaire une urbanisation anarchique -en tout cas, c’est ce qui nous apparaît… Des nouveaux quartiers se créent venant inexorablement empiéter sur les terres agricoles…

On sent bien cette dualité, ce sourd combat entre ce qui est rural et ce qui devient urbain. Nous sommes chaque jour, les témoins de troupeaux traversant les avenues de la cité, parfois de troupeaux venus paître les terres pleins centraux… La ville à la campagne, une image insolite à nos yeux d’européens.

Lors de nos marches à travers Doukkala, sillonnant les douars, nous sympathisons avec une population accueillante et laborieuse. Nous constatons avec plaisir combien les éleveurs marocains sont attentifs à leurs bêtes qu’ils soignent avec beaucoup d’attention…

Pourtant, un contraste saisissant qui tend à remettre en cause notre appréciation demeure sous nos yeux… Cela fait 8 ans que je suis jdidi et cela fait 8 ans que, aux abords de la gare ONCF, entre le château d’eau et les feux rouges, errent des mulets, ânes et chevaux qui n’ont plus que « la peau et les os »… Ils trouvent une maigre subsistance dans les poubelles des alentours, disputant quelques restes de nourriture aux « chiffonniers » ambulants, gênant la circulation, dense à cet endroit… Cela n’a pas l’air d’émouvoir outre mesure les automobilistes qui contournent ces animaux en perdition. J’en fais d’ailleurs autant.

Que faut-il faire de ces animaux, de toute manière condamnés ? Les autorités devraient s’en préoccuper pour, au moins, deux raisons : la sécurité routière dans El Jadida et plus particulièrement à cet endroit de la ville, ainsi que l’image triste de la capitale des Doukkala. que donnent ces pauvres êtres…

On me dira que je fais bien du bruit pour si peu… Dans un monde à feu et à sang, est-ce bien là une préoccupation prioritaire ? Pourtant, à y réfléchir, l’humanité ne commence-t-elle pas là où nos émotions d’êtres vivants se cristallisent ? N’avons nous pas une responsabilité à l’encontre de tout ce qui nous encoure, animaux et nature ?

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