Published On: lun, Fév 8th, 2016

Michelle Kimball américaine d’origine jdidie. Un lien grâce à un livre

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Mustapha Jmahri (écrivain)-_-

Les livres créent des liens inimaginables au-delà des frontières, des couleurs, des civilisations et des religions. En ma qualité d’écrivain publiant des ouvrages sur l’histoire d’El Jadida-Mazagan, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vivre des expériences liées à la parution de tel ou tel livre. Souvent des lecteurs, surtout des Occidentaux, me contactent afin de me demander un livre ou un renseignement en rapport avec la ville d’El Jadida ou avec une ancienne famille Jdidie ou enfin avec un monument de notre cité. D’ailleurs, je l’avais déjà signalé lors d’une émission Maktaba qui m’a été consacrée par la 4ème chaîne marocaine (Arrabia) en 2013. J’avais dit alors que l’historien local rend un service public à sa ville du fait que ses lecteurs en quête d’informations le sollicitent en ce sens.
C’est ainsi que tout récemment, grâce à mon livre « La communauté juive de la ville d’El Jadida », j’ai pu faire la connaissance de Michelle Kimball : cette citoyenne américaine en a lu un résumé sur internet et m’a adressé un sympathique message. En effet, Michelle Kimball a des racines lointaines en terre doukkalie car elle est la fille de la Jdidie Estrelia Bendelac, dite Nénette, marocaine de confession juive née à Mazagan. Elle est aussi la nièce de Prosper Bendelac, membre de l’Amicale des anciens de Mazagan, qui vit en France et qui m’avait apporté son témoignage que j’avais transcris dans mon livre.
Le père de Michelle était diplomate à l’ambassade américaine en Iran dans les années 1950. Et aujourd’hui Michelle vit à Kuala Lumpur en Malaisie.
En juillet 2014, Michelle, en compagnie de ses enfants, a visité la terre natale de ses ancêtres : El Jadida. Elle a tout de suite adoré la ville et son peuple et n’a pas manqué de se rendre à la cité portugaise, à la plage, au marché des épices et au quartier où avait vécu sa famille.
Michelle Kimball compte retourner la prochaine fois en visite à El Jadida en compagnie de son mari. Elle est d’ailleurs toujours tentée par la recherche de ses racines marocaines. Elle m’a écrit d’ailleurs que plus elle étudie et observe les différences entre les religions et les cultures, plus elle est sensible à l’unité des peuples, des lieux et des événements.
Depuis quelques années, Michelle s’était penchée sur la préparation d’un livre sur un grand pacificateur musulman d’Afrique de l’Ouest (Sénégal), ouvrage qui devrait sortir dans quelques mois.
Une autre lectrice française, Nathalie R., vivant en Finlande qui m’a contacté pour avoir un exemplaire de mon livre « El Jadida, destins croisés 1900-1960 ». Cette lectrice m’a raconté qu’elle était de passage à El Jadida en 2013 et qu’elle avait passé la nuit dans un ancien hôtel, de la rue Lescoul, dont l’architecture et l’ancienneté l’ont intriguée. Comme elle était artiste, elle pensait créer quelque chose autour de cet immeuble. Or justement dans le livre qu’elle me demandait, j’avais consacré toute une chronique à la famille qui était à l’origine de la construction de cet hôtel.
Ce n’est ici qu’un échantillon des découvertes que peuvent créer les livres. N’oublions pas que dès qu’il est paru, tout ouvrage échappe à son auteur et entame sa vie propre. Qui donc pourrait dire que les livres ne servent pas à créer des liens au-delà des frontières ?

Les livres cités dans cet article sont disponibles à El Jadida (librairie El Jadida), Casablanca (Carrefour des livres) et à Rabat (librairie Agdal) ou en contactant l’auteur : jmahrim@yahoo.fr

 

 

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