Published On: lun, Nov 23rd, 2015

En souvenir de Catherine Reyna de Mazagan

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 Par: jmahri Mustapha  (écrivain) -_-reyna pho

  C’est en préparant mon livre « Médecines et médecins à El Jadida », sorti il y a quelques mois, que j’ai appris l’existence de cette jeune doctoresse mazaganaise morte à 28 ans suite à une méningite contractée pendant son service à l’hôpital de Rabat. Il s’agit de Catherine Reyna.

 Catherine Reyna est née à El Jadida en 1944. Son père, Manuel Reyna, est également né à El Jadida. Il avait un magasin de vente et réparation des postes TSF sis avenue Richard d’Ivry (aujourd’hui avenue Hassan II). Son grand-père, le docteur Don Ricardo Reyna, était médecin au service du sultan Hassan Ier à Marrakech. C’est dire que cette famille d’origine espagnole s’était installée anciennement au Maroc et précisément depuis le XIXème siècle.

Catherine a fait ses études primaires et secondaires à Mazagan avant d’entreprendre des études de médecine à Montpellier. Peut-être a-t-elle fait ce choix en souvenir de son arrière grand-père, chirurgien de son état. Elle considérait le Maroc comme son seul pays et celui de sa famille puisqu’elle passait régulièrement les vacances à Mazagan. Elle fit même son stage d’internat au Maroc à l’hôpital de Rabat. C’est pendant son internat, au moment où elle soignait des malades atteints d’une épidémie de méningite cérébrospinale, qu’elle a été contaminée et emportée par la maladie, deux jours après, à 28 ans, en laissant derrière elle une petite fille. Elle était en cinquième année.

J’ignorais tous ces éléments avant la parution de mon livre sur les médecins d’El Jadida. Ce n’est qu’au hasard d’une discussion téléphonique avec sa sœur aînée établie en France, que cette dernière m’a révélé ces détails. Elle m’apprendra, par ailleurs, que Catherine s’était mariée à Rabat et qu’elle fut enterrée dans cette ville.

Sur la photo ci-jointe on peut voir la défunte assise à gauche de son professeur, M. André Monjaret, et, à sa droite, son amie Celia Ruimy. Elle semblait regarder au loin vers l’horizon invisible. Cette photo de classe de seconde moderne prise au lycée ibn Khaldoun à El Jadida, est datée de l’année scolaire 1959-60.

Pour connaître l’histoire de cette famille voir mon livre (Chroniques secrètes sur Mazagan) disponible à El Jadida (librairie Amal), Casablanca (librairie Carrefour des livres) et Rabat (librairie Agdal).

 

 

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Displaying 2 Comments
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  1. Seillier Léo dit :

    Nous connaissions bien cette jeune doctoresse et ses parents.Sa disparition subite nous avait fortement bouleversés à l’époque car elle était promise à un bel avenir au Maroc où sa famille était installée depuis des générations et où elle avait choisi de faire sa vie .

    • Kobi Maria dit :

      Bonjour,
      Je suis la fille de Catherine Reyna « Titoune », ma maman nous a quitté alors que je n’avais que 2 ans et 1/2. j’en ai 53 aujourd’hui… Je ne sais que peu de choses sur l’enfance de ma mère et j’aurai souhaité avoir plus de détails sur sa vie. Je sais que sa meilleure amie était Célia Ruimy et je serai ravie d’avoir de ses nouvelles. Je suis aujourd’hui grand-mère et j’aimerai pouvoir transmettre…
      Merci à tous.

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