Published On: sam, Juin 27th, 2015

LU POUR VOUS

Share This
Tags

Par Abdellatif Cherraf-_-lu

Origine lointaine.   ORANGE

Cet agrume à la peau épaisse, comestible, riche en vitamines, doit son nom au persan narang, passé en espagnol sous la forme naranja, et auranja en provençal au XIVème siècle. Le mot désigne une orange amère, la bigarade. Originaire du Moyen-Orient, celle-ci est introduite en Europe, via la Sicile, par les Arabes. Importée en Europe par les Portugais au XVIème siècle, l’orange douce vient, quant à elle, de Chine. C’était un fruit de luxe jusqu’au début du XXème siècle. On en offrait aux enfants pour les fêtes de Noël. Les aristocrates, tel Louis XIV, les cultivaient en bacs dans des bâtiments spécialisés appelés orangeries.

                                                                                                        Chapon   

Pièce de choix pour les fêtes, le chapon est né en réaction à une loi interdisant, dans la Rome antique, la consommation des poules engraissées, pour économiser le grain. Les éleveurs ont alors décidé de nourrir de jeunes coqs châtrés qui prennent rapidement de poids. On les nomme cappo en latin, signifiant « chapon », mot dont la racine viendra du verbe « couper »… Le chapon atterrit sur les tables dès 5 mois, après avoir été copieusement gavé de céréales, en plein air, puis, le dernier mois, de produits laitiers.

                                                                               Volaille

Le latin ne faisait aucune distinction entre oiseaux sauvages et animaux de basse-cour. Tous étaient réunis sous le terme volatilia (volatile). Les français ont adopté le mot en « volaille » au XIVème siècle, englobant à la fin du XVIIème siècle les poules, coq, dinde, chapon, poularde, canard, caille.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Poularde

Depuis le XVIème siècle, le terme désigne une jeune poule n’ayant pas encore pondu et qu’on a intensivement engraissée avec du maïs et du blé, puis avec un peu de lait. Mais elle reste moins grosse que le chapon. Son nom est dérivé de  « poule », du latin pulla.

 

MOTS DU CORPS

A vue de nez …On sent tout de suite l’importance de cet organe complexe.

LES NARINES Portes d’entrée:
Le mot a d’abord désigné les orifices olfactifs externes du nez d’un monstre, avant de définir ceux de tout un chacun. Ces « trous de nez » , chères aux index enfantins, ont différentes fonctions. Points d’entrée de l’air dans le nez, ils le filtrent, l’humidifient et le réchauffent avant de le faire passer dans les cavités nasales. Lorsqu’ils laissent passer un corps étranger, notre organisme a le réflexe de l’expulser grâce à un éternuement plus ou moins sonore ! Les narines jouent également un rôle dans l’odorat, d’où des expressions comme « agacer » ou « chatouiller les narines ». Depuis les années 1970, on peut aussi en « prendre plein les narines » lorsqu’on est fortement atteint par quelque chose.
La cloison bien divisée :
Dans le bâtiment, une cloison (du latin clausio, fermeture), sert à séparer deux pièces. Ce sens est apparu dans notre langue au XVIème siècle. Dans le nez, c’est la même chose ! Egalement appelé Septum, cette membrane fragile, osseuse dans sa partie arrière et cartilagineuse à l’avant, isole les deux cavités nasales l’une de l’autre. Parfois, en cas de traumatisme, elle peut se trouver déviée. Nez bouché et ronflement en perspective !

Les ailes évocatrices :
Celles-ci ne servent pas à voler, mais elles ont bien la même étymologie latine que celles des oiseaux. Le mot, apparu avec ce sens anatomique au cours du XVIème siècle, joue sur la ressemblance formelle avec les organes du vol animal. Ces deux parties externes du nez, recouvertes de peau, sont disposées de façon symétrique de part et d’autre du squelette nasal.

Les fosses toujours en duo :
Ce terme, issu du latin fossa (excavation, trou), désigne en anatomie, depuis le XIIème siècle, une cavité naturelle dans l’os maxillaire. Les fosses ou cavités nasales, séparées verticalement par une cloison, sont au nombre de deux. L’une se situe au dessus du nez, l’autre en arrière, au milieu de la face. Leurs fopnctions sont multiples et essentielles ! Elles réchauffent et assainissent l’air inhalé au moment de l’inspiration et participent également à l’olfaction, grâce à la présence de cellules sensorielles.

Les cornets c’est gonflé ! :
Structures osseuses longues et étroites, recouvertes d’un tissu épais, ces lamelles entourées sur elles-mêmes doivent leur nom à leur forme. Chaque fosse nasale compte trois cornets, qui sont superposées du plus long (cornet inférieur) au plus petit (cornet supérieur). Richement vascularisé et pourvus de nombreuses terminaisons nerveuses, ils gonflent et rétrécissent en fonction du besoin du corps et des conditions météorologiques, garantissant du même coup une respiration fonctionnelle optimale

Les vibrisses un vrai filtre :
Chez les mammifères, notamment les félins, ce sont les moustaches. Pour les animaux nocturnes, ces organes sensorielles détectent les obstacles. Chez l’homme, il s’agit des petits poils qui tapissent l’intérieur des narines. Le mot vient du latin vibrare (agiter, vibrer). Logique : les vibrisses ondulent au passage de l’air. Les jugeant inesthétiques, certains les épilent. Pourtant, elles sont utiles : grâce à ces barrières naturelles, les insectes et tous les corps étrangers se voient fermer la porte…au nez ! Stéphane Bouvet

DES NEZ EN PLEINE FORME
La langue nous a donné des mots pour les décrire.
Aquilin…………………………….en forme de bec d’aigle

Bourbonien……………..long et légèrement convexe

Camus………………………court et aplati

Épaté………………………..large à la base et écrasé
En trompette……………retroussé

Grec………………………..parfaitement rectiligne

Creux…………………….au sens figuré, avoir de l’intuition

 

ABDELLATIF CHERRAF

 

About the Author

-

laissez un commentaire

XHTML: You can use these html tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>