Published On: mar, Mar 3rd, 2015

El Jadida : le nouveau fer de lance de l’industrie marocaine

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El Jadida confirme son destin économique. La feuille de route tracée depuis 4 ans est basée sur les piliers de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme et de l’art de vivre, mettant ainsi le citoyen au centre d’intérêt de toutes les politiques de développement.
La composante industrielle en constitue le fer de lance. Pour la déclinaison de la stratégie nationale émergence, un pôle de compétitivité industriel est en cours d’émerger au niveau d’El Jadida. Il atteint aujourd’hui un seuil de développement irrévocable. Une constante mobilisation des synergies locales et même nationales, pilotée par le Gouverneur, permet de consolider les acquis et de booster le développement de l’investissement dans ce secteur et de contrecarrer les difficultés rencontrées. La vocation de ce territoire est donc claire : Rendre El Jadida un hub industriel national, telle est la vision déclarée. Tous les ingrédients sont préparés. La mobilisation des acteurs locaux en est le premier. L’autorité locale, les élus, le CRI et les organismes déconcentrés de l’Etat, les associations professionnelleset les opérateurs économiques.
Le foncier en est la deuxième composante. En effet, El Jadida a développé depuis les années 80 du siècle dernier une offre en foncier industrielle diversifiée, malgré que la culture industrielle ne fût pas encore bien ancrée. C’était une vision à moyen et long terme, pour offrir aux investisseurs une visibilité sur la disponibilité du foncier dans le temps.C’est grâce à cette logique d’aménagement du territoire orientée industrie que cette ville abrite aujourd’hui une zone industrielle sur 117 ha extensible sur 90 ha. S’ajoute également un parc industriel sur 500 ha, dont la première phase sur 250 ha opérationnelle et en phase finale de commercialisation et 100 ha en cours de viabilisation. Un hub international de phosphatesur environ 1400 ha, constituant d’ailleurs la locomotive. D’autres industries de plusieurs typologies logeant le port et la route de JorfLasfar vers El Jadida.
Une lecture prospective de l’industrie sur ce territoire à pousser l’autorité locale à réfléchir sur l’extension de l’offre existante sur 570 ha supplémentaires à mobiliser dans les prochaines années.
Si plusieurs zones du Maroc agissent en répondant à la demande, El Jadida réfléchi autrement. C’est à travers l’offre qu’on peut intéresser les investisseurs et on peut les démarcher. Cette politique conjuguée à d’autres facteurs, donne ses fruits aujourd’hui.
C’est une panoplie d’opérateurs industriels englobant des unités florissantes, de très grandes tailles et d’une valeur ajoutée marquante dans le commerce international et dans l’économie nationale, tel que des structures d’acides phosphoriques et des engrais construites par l’OCP et ses partenaires de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Inde, de Pakistan, du Brésil… d’autres unités sont installées grâce à de l’expertise et des financements du Holding émirati TAQA. La confiance des grands comptes de l’économie nationale en est donc la troisième composante de cette matrice. Egalement, les investissements étrangers sont d’une grande importance dans cette région. En 2011, les capitaux étrangers injectés dans l’économie locale ont constitué 27% des IDE drainés par l’économie nationale. En 2014 et 2015, les estimations tablent sur des indicateurs similaires. Des PME et des TPE venant de tout le Maroc s’installe profitant de la proximité des donneurs d’ordre. Ces éléments sont un gage de confiance additionnel dans la capacité d’attractivité de ce territoire.Ce territoire attire principalement la grande industrie. Les sous-secteurs y opérant sont la production des acides phosphaters et des engrais, la métallurgie, l’énergie thermique et le stockage du gaz, l’agroalimentaire, les services à l’industrie, la pharmaceutique, …La PME/PMI occupe de sa part une place stratégique dans la carte industrielle locale. Elle complète la chaine de production et de valorisation.
Le climat des affaires en est un autre ingrédient. A côté des opportunités d’investissement à exploiter, les opérateurs économiques trouvent un mode de gouvernance favorisant la création de la richesse et la valorisation de ses opportunités. Les efforts du gouverneur, ancien patron du CRI, des élus, du CRI, de l’agence urbaine ainsi d’autres acteurs institutionnels épaulent l’investissement industriel.
El Jadida prend de l’élan par rapport à plusieurs villes du Maroc dans le domaine de l’industrie, grâce également à ses infrastructures. Elles sont stratégiques pour l’économie nationale. Le Port de JorfLasfar joue un rôle primordial dans la balance commercial du Maroc. La valeur des exportations industrielles atteint 25 Milliards de dhs soit 22% du national. Ce port est outillé d’équipements modernes lui permettant de renforcer son positionnement. Il va passer 18 Millions de Tonnes à 54 Millions de Tonnes en espace de 3 ans. L’autoroute Casa El Jadida et son extension vers Safi, prévue cette année, rapproche la communauté d’affaires, facilite les échanges, rend réactif les marchés de proximité et minimise le cout de production par rapport au facteur temps. C’est une grande économie d’échelle. Ce mode de communication a mis El Jadida au centre du business de la métropole Casablanca. La proximité de l’aéroport Mohamed V ajoutée à la voie ferrée dédoublée depuis 2007 et la densité des routes font partie intégrante de ses infrastructures qui renforcent l’attractivité de ce territoire.
L’offre en logistique gagne du terrain. Med Z et l’ONCF sont en train de réfléchir sur le modèle à adopter pour El Jadida. Un contrat programme entre l’Etat et les instances locales est en cours de gestation. Mais l’économie locale n’est pas sur ce rythme. Les opérateurs économiques ont déjà obtenus l’aval des commissions d’investissement pour l’installation de plateformes logistiques privés, répondant ainsi aux besoins grandissant du marché local.
Un autre ingrédient essentiel dans cette matrice de facteurs, est l’élément humain. La jeunesse est de nature réceptive des nouveautés et s’adapte facilement aux réalités et exigences du milieu industriel. Les écoles de formation en préparent des centaines chaque année et qui trouvent de l’emploi dans les unités industrielles de la région.
Toutes ces forces sont vérifiables sur le terrain. Le nombre de poste effectivement créé, uniquement via l’ANAPEC, atteint 4834 postes en 2014. 32 entreprises ont bénéficié de Moussanda et Imtiaz. En matière d’investissement, le Centre Régional d’Investissement, selon son Directeur M. BouchaibErraziki, a instruit favorablement un portefeuille de 89 projets au niveau d’El Jadida durant l’année 2014, soit une augmentation de 117% par rapport à 2013. Un tel taux de croissance, de trois chiffres, confirme donc la tendance attrayante de cette ville.Lesdits projets permettront l’injection de 13,7 Milliards de dhs. L’industrie en constitue 10,6 Milliards de dhs. De l’analyse des réalisations du CRI depuis 2011, ressort que l’industrie atteint un degré d’attractivité mature. L’investissement dans ce secteur est de 42% des investissements injectés durant les 4 dernières années.
En guise de conclusion, El Jadida constitue bel et bien le fer de lance de l’industrie marocaine. Sa valeur ajoutée déclinée essentiellement des grands champions, mais également de la PME/PMI. Ces derniers, le nombre d’opérateurs industriels marocains et étrangers qui visitent le CRI, qui prospectent et/ou qui réalisent des projets d’investissement, ne cesse de croitre. Les opportunités n’attendent personnes. Leurs exploitations sont à la portée. C’est une invitation ouverte, ajoute le Directeur du Centre Régional d’Investissment.
Chahid Ahmed

 

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