Par: A. Benhima
Dans une civilisation qui privilégie, à raison, l’expérience et la démonstration, il est difficile d’admettre ou de faire admettre la logique et le rôle des miracles que rapporte le Coran, lui-même un miracle de rhétorique permanent. Le corps d’Abraham que le feu n’a pas consumé, Moïse qui s’est frayé un chemin dans la mer ou Marie qui a enfanté sans contracter un mâle et d’autres exemples encore dans la liste exhaustive et arrêtée du livre saint.
Le musulman croyant approche le contenu coranique avec sa foi. On ne peut pas exiger la même démarche d’un non croyant et en même temps on a le devoir de comprendre son scepticisme et de débattre avec lui. Le miracle, de mon point de vue de musulman, est la suspension d’une loi naturelle, intemporelle, universelle et son remplacement par une loi locale et momentanée afin d’attester de l’authenticité d’un prophète. Un phénomène dont seul Dieu est capable, de nature à déstabiliser et à susciter le doute chez les matérialistes n’était-ce l’humilité de ceux parmi eux, qui reconnaissent qu’aucune science n’a atteint la maturité parfaite ni la certitude définitive et s’abstiennent de fustiger ou de dénigrer les discours révélés.

Ahmed BENHIMA
Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques
de la république Française