Published On: ven, Juil 4th, 2014

EL OUARDI, homme de courage et de conviction

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Au Maroc, où les lobbies sont aussi divers que puissants, où les rentes ne sont pas toujours combattues comme elles devraient l’être, où la parole se substitue trop souvent à l’action, ceux qui font bouger les lignes sont combattus, attaqués, dénigrés, critiqués…

Ce constat, qui pourrait s’appliquer à plusieurs, nous est inspiré par la situation que vit aujourd’hui un homme, respectable et honnête, El Houcine El Ouardi, ministre de la Santé.

El Ouardi n’est pas un homme politique et encore moins un politicien, même s’il arbore la casquette PPS depuis des lustres. El Ouardi est médecin, professeur de médecine même, et a dirigé plusieurs années durant le CHU de Casablanca.

Il connaît donc parfaitement l’hôpital et ses travers, les migrations illégales des praticiens du public vers le privé, la corruption qui gangrène bien des services, l’absence de moyens humains, de médicaments, de matériel. Il sait qu’une médecine privée existe, en connaît le travers mercantile trop souvent privilégié par certains qui ont pourtant prononcé le serment d’Hippocrate.

Dans les consultations publiques, les salles d’opération, aux urgences, il sait que le patient, doit fréquemment payer de sa poche pour les interventions chirurgicales, les prestations diverses, les prescriptions. Et, comme chacun d’entre nous, il sait que dans notre beau pays, ouvert aux grands opérateurs de l’industrie pharmaceutique mondiale, aux laboratoires et fabricants locaux, le prix des médicaments est largement supérieur à la moyenne des pays aux revenus et modes de vie similaires au Maroc.

Houcine,  Rachid et les autres…

El Ouardi, en tant que représentant du PPS au sein du gouvernement Benkirane, n’a pas la tâche facile. Il ne peut comme son collègue des transports, « gérer » les agréments, ni comme celui chargé des travaux publics, décider de l’ouverture d’une route secondaire qui assure ainsi des votes lors des consultations locales et nationales.

Il n’a pas, comme celui du tourisme, la haute main sur les dessertes aériennes, les subventions aux opérateurs, et encore moins comme celui des Finances, la possibilité « d’ouvrir des lignes de crédits ».

El Ouardi a en main un département hautement sensible, qui, avec celui de l’Education nationale confié également à un homme courageux, Rachid Belmokhtar, est à proprement parler « un ministère casse-gueule », comme pourrait le confirmer Mme Yasmina Baddou.

Ceux qui en prennent la charge vivent des moments difficiles, douloureux, parce qu’ils ont en face d’eux des forces, (syndicats habités par le corporatisme, lobbies des médecins du public, du privé, pharmaciens, industrie pharmaceutique, étudiants en médecine, etc.), qui s’opposent très souvent à des décisions dictées par un seul objectif, préserver, améliorer, garantir un droit imprescriptible accordé par la Constitution à tous les Marocains et Marocaines, la SANTÉ !

On le constate encore ces jours-ci alors qu’une mesure à très forte connotation sociale et à impact indiscutablement positif vient d’entrer en vigueur plusieurs semaines après un décret d’application largement expliqué à tous les intervenants du secteur concerné.

Une baisse pour le peuple !

El Ouardi et son ministère ont en effet décidé de la baisse des prix de plusieurs centaines de produits pharmaceutiques  et médicaments.

Des médicaments qui concernent toutes les classes et catégories et dont les prix impactent lourdement le pouvoir d’achat des ménages, mais aussi la pérennité et l’assise financière des institutions qui opèrent dans le champ social, (CNSS, mutuelles, caisses de maladies, etc.).

1578 médicaments ont ainsi bénéficié d’une révision à la baisse ces derniers mois. Mais la dernière mesure, certainement la plus parlante, la plus positive, la plus impactante, concerne 656 produits avec des baisses qui vont de 20 % à 80 % du prix antérieur !

Aujourd’hui, ce sont donc 30 % de la médication totale proposée au Maroc qui ont connu une diminution tarifaire et cette action, qui profite directement au peuple marocain est critiquée, conspuée, attaquée par des médias écrits et électroniques qui servent ainsi les intérêts égoïstes de certains nantis dans les officines, les laboratoires, les cliniques, les cabinets médicaux !

Que le Département de la Santé procède à des diminutions de prix sur la base d’un benchmark international n’a guère l’heur de plaire à ceux qui ont pour seule mission de changer d’étiquettes !

Et d’aucun plutôt que de titrer sur l’impact évidemment positif d’une telle mesure pour le porte-monnaie des citoyens préfère s’indigner (faussement) sur une supposée pénurie dans les pharmacies casablancaises à partir d’une « enquête » effectuée dans quelques officines…

C’est par centaines et centaines de milliers que l’on compte au Maroc les hypertendus, les diabétiques, les asthmatiques, alors que les divers types de cancers font des milliers de victimes chaque année dans notre pays.

Et l’on voudrait s’abstenir de saluer des baisses qui ramènent les prix des médicaments dédiés à ces maladies de 20 % à 80 % de leurs prix antérieurs ?

Dans les hôpitaux, les produits médicamenteux vont jouir d’une diminution des prix de 70 % et l’on considèrerait que cela ne profiterait pas aux couches populaires les moins favorisées ?

El Ouardi est un « ministre social », un militant qui met en accord sa profession de foi politique avec ses responsabilités gouvernementales, un homme de courage et de conviction.

Saluons son action et celle de tous ceux qui, comme lui, affrontent l’adversité pour le bien du peuple marocain !

Ils sont, quels que soient leurs partis, leurs champs d’opération, leurs parcours, l’honneur du Maroc…

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