Published On: dim, Déc 15th, 2013

SIDI BENNOUR :L’hôpital souffre d’un dysfonctionnement en chirurgie

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By: Abdelkader BelcadiHOSSEIN EL OUARDI-_-_

L’hôpital  local de Sidi Bennour a été et devra rester un modèle de la médecine moderne dans la région des Doukkala. Et si aujourd’hui d’énormes efforts ont été consentis au niveau de la restauration et de la restructuration de ses différentes prestations médicales, beaucoup reste, encore, à faire en termes d’équipement et de la mise à niveau des ressources humaines.

Oui, sinon comment peut-on, en effet,  imaginer un hôpital provincial sans scanner et où les rares appareils d’échographie et de radiographie, dont il dispose, tombent, souvent, en panne ? C’est ce qui explique, selon des sources médicales, la stagnation des bilans biologiques.

La gestion des ressources humaines, de tout hôpital public, constitue, incontestablement, l’un de ses axes forts d’évolution. Par conséquent leur optimisation doit être au centre des préoccupations des responsables. A défaut d’une bonne gouvernance des ressources humaines, l’hôpital provincial de Sidi Bennour se trouve, aujourd’hui,  saturé de patients. Il gère des milliers de consultations par an dont plus de 20 % sont des malades qui arrivent des  services des urgences. Le manque en personnels médical et paramédical se pose, également, avec acuité. Les infirmiers et les médecins chirurgiens manquent, en effet,  presque dans tous les services. Ce dont résultent certaines mauvaises pratiques dont, entre autres, l’orientation des malades vers certaines cliniques privées des villes de Casablanca et El Jadida.

Chiffres à l’appui, certaines spécialités sont vraiment débordées. Ces  services de la pédiatrie, avec un seul spécialiste, et  de la gynécologie obstétrique du dit hôpital qui compte un seul gynécologue et un seul réanimateur au moment où la pression des consultations et des opérations chirurgicales frôlent la dizaine par jour.

Cependant, on note, paradoxalement,  un surplus de médecins dans d’autres  spécialités dont le besoin en matière de santé publique est limité. A titre d’exemple, le cas des médecins généralistes et des dermatologues se font très rares alors que dans certains autres grands hôpitaux provinciaux du royaume, comme Marrakech, Agadir, Safi…  . C’est un exemple édifiant de dilapidation des efforts sanitaires et d’un excès sur lequel doivent se pencher les responsables du ministère de la Santé.

Lancement des pôles régionaux pilotes

Lors d’une intervention, en avril 2012, à la Chambre des conseillers sur «les services de soins dans les hôpitaux publics», M. Hossein El Ouardi, ministre de la Santé avait promis qu’il allait être respectivement mis en place des pôles régionaux pilos dédiés aux urgences dans 4 hôpitaux. Sont concernés l’hôpital local de Sidi Bennour où le ministre vient de se rendre, l’hôpital Al Farabi d’Oujda, le CHU Ibn Rochd à Casablanca, et celui de Marrakech.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une «approche préventive» fondée sur la proximité et la rapidité dans la prise en charge. Car pas moins de 4 076 736 ont bénéficié des soins de santé aux services des urgences en 2010.
Aussi fallait-il réorganiser et restructurer ces services de toute urgence, selon le ministre.

Vivement une meilleure gouvernance des ressources humaines de cet hôpital pour développer une gestion plus rationnelle, moderne, et davantage qualitative.

NPM : Dr.Hossein El Ouardi ministre de la santé au cours de sa visite inopinée à l’hôpital provincial

 

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