Published On: sam, Juin 8th, 2013

L’année scolaire 2013 des enfants de la Badiya se clôt en apothéose By:Jacqueline Garnier

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aC’est depuis mon pays de France, très ensoleillé, enfin, que je vous retrouve, chers lecteurs internautes, afin de faire le point, avant les vacances scolaires, dans nos pays réciproques, des actions que notre Association humanitaire « Enfants de la badiya » a menées, dans les douars proches d’El Jadida, Lamssaada et Mnadla !

Bien sûr, vous connaissez l’expression « douar », que l’on peut définir par un ensemble de maisons rassemblées sur un territoire de campagne, mais, pour nous français, ce fut une découverte sur de nombreux plans.

Les lieux sont isolés dans la campagne, ni village, ni banlieue, des abords plutôt agricoles et assez vétustes.

Les habitants y sont, comme partout au Maroc, accueillants, un peu méfiants au début, quand des étrangers demandent à les rencontrer, ce que nous comprenons tout à fait. Mais, quand nous faisons connaissance avec, d’abord, les dames, puisque les hommes sont absents dans la journée, qui, au travail ou occupés à d’autres tâches, les enfants curieux comme ceux de partout rejoignent les petits groupes et les langues se délient. Quelques hommes, parfois responsables locaux  se présentent et nous lions  alors conversation !

C’est ainsi, qu’en discutant librement, nous entendons les demandes diverses de la population ; souvent, il n’y a pas d’épicerie, aucun commerce, ni, bien sûr, d’école pour les petits enfants, les plus jeunes qui sont, en principe, demandeurs d’activité d’éveil, de jeux, d’apprentissage de la vie en groupe, etc….

Vous savez que l’action d’ »Enfants de la badiya », association humanitaire française, concerne la santé, l’éducation et le soutien auprès des plus fragiles, les enfants.

Même si le Maroc est devenu une puissance économique, il reste confronté à des réalités sociales et économiques, il serait naïf de penser que la prospérité économique d’un pays exclut la pauvreté et l’aide humanitaire doit faire le travail qui est le sien : s’engager au plus près des populations, à travers, dans le cas du douar Lamssaada, le développement d’une structure d’accueil périscolaire, déjà initié par plusieurs femmes, par exemple ;

LE DOUAR LAMSSAADA :

Les collégiens soutenus par « enfants de la badiya » scolarisés au collège El’Manar, sont originaires des douars périurbains Bahara 1 et 2 et des douars de campagne Mnadla et Lamssaada. Ce dernier, situé à 10km d’El’Jadida, est un groupement d’une quarantaine de familles, dont l’activité principale est l’élevage et la culture des jardins. Plusieurs artisans  exerçant différent métiers, habitent ce douar  ou douar voisin : menuisiers, forgerons,  maçons, plombiers,  électriciens…

Plusieurs jeunes, diplômés de l’enseignement supérieur, faute d’emploi en adéquation avec leur formation exercent des activités précaires telles que chauffeur de petit taxi, cuisinier à El’Jadida…

Le douar Lamssaada possède tout de même une petite épicerie, une mosquée qui participent au lien social. Les habitants nous invitent très vite à visiter les lieux. Nous parlons de la scolarisation des enfants. On nous explique qu’un regroupement scolaire existe à 2km, il regroupe 30 enfants en classes primaires qui fréquenteront ensuite le collège El’Manar, t une « petite école maternelle » dont on nous propose la visite.

Cette « école » accueille une vingtaine d’enfants de 4, 5 ans, dans une pièce d’une habitation privée et là, ce sont deux jeunes femmes qui assurent l’initiation scolaire des petits élèves. Elles  souhaiteraient ajouter une crèche-garderie pour les plus jeunes. Nous parlons, elles expliquent à bâtons rompus leurs souhaits que nous partageons facilement, il suffit de regarder dans les classes pour voir le manque d’équipements de base. Après de multiples conversations avec les familles concernées et entre les membres de notre association, nous répondons favorablement à la demande : Nous apportons une aide immédiate en matériel : fournitures scolaires et pupitres pour les élèves, tables-bureaux, chaises et tableaux pour les enseignantes. Nous commandons ces meubles à une fabrique d’El’Jadida, tout  était réalisé et livré quelques semaines plus tard.

Nous prenons rendez-vous avec Messieurs  le Caïd, le Chickh, le Pacha d’El’Jadida et Madame la représentante de l’éducation de la région. Nous demandons aux parents de se grouper en association de parents d’élèves, s’ils souhaitent établir un vrai partenariat avec nous. Les parents conscients de ces réalités et des enjeux s’engagent dans ce sens. Nous verrons la suite qu’ils donneront à notre conseil dès notre visite d’automne !

LE DOUAR MNADLA : Ecole Braime Elkaoutar (Paradis des enfants).

Dans ce douar, voisin de Lamssaada, plus important, les enfants des classes primaires sont scolarisés dans un regroupement de classes, concernant plusieurs villages.

Au cœur du douar se trouve l’école maternelle privée Baraime Elkaoutar, agréée par l’Etat. Les 2 enseignantes à l’origine de la création, voici 5 ans, ont le niveau d’études et les compétences requises par le ministère. L’établissement accueille une quarantaine d’enfants de 4 à 6 ans, il est composé de 2 salles de classe, d’une salle de repos, d’un espace de jeux, de toilettes, et loué par les 2 jeunes femmes. Mais, les moyens matériels sont très modestes malgré les efforts matériels des parents modestes et d’institutrices qui couvrent tout juste les frais. Là encore, nous passons du temps à écouter les enseignantes et quelques parents d’élèves ;  cela nous permet d’appréhender le niveau des besoins en matériel, que ce soit en mobilier, fournitures scolaires, livres et matériel pédagogique.

Un partenariat, de même nature que celui déjà engagé à Lamssaada avec cette école de Mnadla nous semble répondre parfaitement à la cause que nous portons, dans le cadre de la convention de partenariat mise en place fin 2011 avec les autorités de votre pays.

Après concertation au sein de notre association, une petite dotation de matériel scolaire, fournitures et cahiers d’exercices pédagogiques est attribuée à ces deux classes.  Un rendez-vous est pris, pour la rentrée prochaine afin de définir les priorités et de mettre en place les équipements indispensables à la bonne scolarisation de ces jeunes enfants ; il faut prévoir des nattes ou matelas pour la salle de sieste nécessaire à leur équilibre, et puis, là aussi, tables, chaises et pupitres……..petites fournitures scolaires (cahiers, crayons, etc…..).

Nous n’oublions pas, pour autant, le collège El’Manar de la ville d’El’Jadida et d’ailleurs, c’est remplis de la joie de toutes ces rencontres et d’espérance que nous allons leur faire une visite amicale, qui, comme bien souvent se termine autour d’un grand plat de couscous dans une ambiance très sympathique. Quel accueil, quelle gentillesse, simple et généreuse, spontanée à chacune de nos visites !

Cela nous donne, à chaque fois, beaucoup de forces et de courage pour continuer et, une fois, rentrés en France, chercher de nouveaux projets pour « faire rentrer de l’argent pour les enfants d’El’Jadida » !

Aussi, je vous expose notre programme de manifestations prévues en France, dans notre région de Bourgogne, pour ce printemps 2013 :

Après la très belle fête de Printemps, au 1er Mai dernier, réalisée au château et dans les jardins de Barbirey-sur-Ouche (Côte d’Or) à l’invitation des propriétaires Madame et Monsieur Guyonnaud, nous vous annonçons notre participation au marché artisanal de Saint-Apollinaire (Côte d’Or) ville voisine de Dijon, notre capitale régionale,  ce samedi 8 juin, où nous ferons une belle et grande exposition-vente de bijoux de Tiznit, en émaux, en argent, que vous connaissez bien, mais qui, pour nos amis français sont des découvertes, des épices du Maroc, de l’huile d’argan, enfin, des sacs et mille et mille choses venant de votre pays…. que nous rapportons d’El’Jadida, Essaouira, Agadir, Tiznit où les commerçants commencent à connaître « Enfants de la badiya ».

Enfin, pour clore la saison des fêtes, le dimanche 16 juin prochain, nous ouvrirons au public, un grand salon du Collectionneur, une vaste brocante, complétée par un vide-greniers et un marché aux puces !

Nous avons sélectionné avec soin les plus belles collections et les plus beaux stands, sur des thèmes aussi diversifiés que possible…..accompagné de restauration rapide, buvette, gaufres, frites, et ambiance chaleureuse dans notre joli village de MESSIGNY-et-VANTOUX en Côte d’Or,  aux abords verdoyants de la rivière « Le Suzon. »

A cette occasion, » Enfants de la badiya » exposera les bijoux, les colliers, bagues, les sacs en cuir, l’artisanat marocain que nous aimons tous ! Cette animation nous demande un gros travail de préparation, étalé sur plusieurs jours, et la participation de nombreuses personnes bénévoles, qui, spontanément nous proposent leur aide pour les enfants défavorisés de la région d’El’Jadida. Nous ne contrôlons, malheureusement, pas la météo très capricieuse, cette année !

Nous avons déjà prévu, pour la rentrée, LES 9 et 10 NOVEMBRE 2013, deux grandes journées artisanales !

Si vous souhaitez des renseignements plus précis, vous ENGAGER à nos côtés, faire des dons, vous pouvez nous rejoindre  sur notre site internet : enfantsdelabadiya.com ou bien à notre adresse internet : enfants.labadiya.orange.fr

Nous tenons à vous remercier sincèrement de nous lire ainsi, régulièrement, chers amis internautes, et nous remercions beaucoup Monsieur Aboulkacem ABOUFARISS pour la place qu’il nous donne, à chaque fois, dans les colonnes de son journal Mazagan24.

A tous, nous souhaitons un bon été, de bonnes vacances à nos petits amis écoliers et collégiens. Nous vous donnons rendez-vous pour la  prochaine rentrée scolaire.

Jacqueline GARNIER, chroniqueuse bénévole de l’association humanitaire « Enfants de la badiya ».

ASSOCIATION HUMANITAIRE FRANCAISE « ENFANTS DE LA BADIYA ».

 

 

 

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